Le Parti Communiste Français très mal en point, agonisant même, va pourtant célébrer les 100 ans du Congrès de Tours. En décembre 1920, celui-ci a en effet vu une majorité des adhérents de la SFIO basculer dans le camp de la IIIème Internationale et du Communisme naissant.
Pourtant, il existe une proto-histoire du PCF. Ecrite par les quelques militants syndicalistes et socialistes français, partisans du mouvement zimmerwaldien et des divers comités qu’il a générés. Ecrite par les maigres troupes du Groupe Communiste Français de Russie. Ecrite par les libertaires, socialistes et syndicalistes-révolutionnaires à l’origine du Parti Communiste de Raymond Péricat puis de Jacques Sigrand. Ecrite par les anarchistes « soviétistes » de la Fédération Communiste des Soviets.
Militants sincères, opportunistes, utopistes ou aventuriers, demeurés fidèles à l’appareil stalino-thorézien, retournés à leurs premières amours politiques ou devenus communistes oppositionnels, ces femmes et ces hommes méritaient que leur engagement soit rappelé, sans polémique mais sans complaisance.